Manaudou : « Je suis libre »La rédaction - Julien Richard - RMC.fr, le 15/11/2007
Laure Manaudou effectue sa rentrée ce week-end, à Berlin, après une année 2007 mouvementée.
Laure Manaudou, comment abordez-vous votre retour à la compétition, ce week-end, à Berlin ?
Je ne me prends pas la tête. Je n’ai aucune pression, surtout sur le 100m quatre nages. C’est une course qu’on a très peu l’occasion de nager. Je suis en tout cas ravie de retrouver la compétition. Je ne sais pas ce que ça va donner sur le plan chronométrique mais je suis assez confiante. Je suis pressée d’être à l’échauffement le matin de la course pour en savoir un peu plus sur mes sensations. A mon avis, je vais réaliser de bons temps.
La compétition vous manque ?
Oui, un peu. La dernière fois que j’étais en compétition, c’était lors du meeting de Paris début août. Et ma dernière grande compétition internationale était en mars à l’occasion des championnats du monde en Australie. Ca remonte donc à un bon bout de temps.
Les JO de Pékin, vous y pensez ?
C’est l’objectif de la saison mais avant, il y a les championnats d’Europe en grand et petit bassin. Je ne sais pas s’il y aura beaucoup de nageurs mais c’est important d’y être. En 2004, cela m’avait permis d’en savoir un peu plus sur les tactiques de courses de certaines nageuses.
Mais en 2004, vous n’étiez pas forcément attendue…
Justement, je dois montrer que je suis la plus forte, que je suis toujours là. Il y aura peut-être du stress mais mes adversaires doivent se dire en repartant des championnats d’Europe qu’elles n’ont aucune chance aux JO.
Cette concurrence, vous la surveillez sur 400 m ?
Oui, bien sûr. Les Américaines sont très fortes. On le savait bien avant qu’elles fassent 4’4’’ sur 400 m. Il y a également les Chinoises. Mais avec les JO à Pékin, c’était à prévoir. Cette concurrence me motive encore plus.
Qu’avez-vous retenu de ces six derniers mois ?
Que c’est moi qui décide de ma vie. Je suis libre de faire ce que je veux. Si je veux arrêter la nation, c’est mon choix. Quand l’envie ne sera plus là, ça ne servira à rien de continuer la natation.
Avez-vous songé à arrêter ?
Oui.
A quel moment ?
A la fin de l’été, quand j’ai rencontré tous mes problèmes. Je me suis dit que la meilleure chose était d’arrêter. Mais d’un autre côté, mes concurrentes auraient été trop contentes de me savoir à la retraite. Ca m’a donc motivé à continuer. J’aime trop la compétition. J’aurais eu trop de regrets. Aujourd’hui, je nage pour moi mais aussi pour « Nico » (son frère). Il s’est énormément investi. Il a deux fois plus de travail qu’avant. Ce n’est pas facile pour lui.
Avec toutes ces affaires, pensez-vous avoir perdu du temps cette année ?
Non, pas du tout. J’ai quand même nagé jusqu’au meeting de Paris. Contrairement à certains nageurs qui se sont arrêtés deux mois, j’ai pris seulement trois semaines de vacances. J’étais peut-être en retard sur la musculation mais pour la nage, j’ai toujours été dans les temps. Je ne me fais donc aucun souci.
Comment avez-vous réagi à l’annonce d’une liaison supposée entre Philippe Lucas et le sulfureux docteur Bernard Sainz ?
J’ai appris cette nouvelle vendredi soir par Didier (Poulmaire, son avocat). Je ne vois pas comment j’aurais pu bénéficier de son aide puisque je ne le connais pas. Ce n’est vraiment pas sympa de sortir ce type d’info alors que je n’ai jamais vu ce mec. Je ne sais même pas la tête qu’il a. La pire des choses que l’on peut dire à un sportif, c’est qu’il s’est dopé. Sur le moment, je ne vous le cache pas, j’ai été très énervée.
source: http://www.rmc.fr/
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