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Natation, Meeting de Rouen, Interview
Rédaction Sport24.com, Sport24.com
A l'occasion de sa rentrée dans les bassins à Rouen, et avant de partir pour l'Australie, Laure Manaudou a balayé l'actu de la natation. Interview
Laure, comment s’est passée la reprise de l’entraînement à Canet-en-Roussillon ?
Laure Manaudou : C’est difficile de reprendre après un mois de coupure. En même temps cette reprise est motivante avec un nouveau groupe, un nouveau lieu d’entraînement. Je suis presque la plus vieille du groupe. Il y a des jeunes qui osent à peine me parler.
Le vent qui souffle fort et régulièrement à Canet-en-Roussillon ne perturbe pas trop les séances ?
Laure Manaudou : C’est vrai il y a du vent. On s’entraîne dans un climat différent de Melun. Mais ici, il fait très souvent beau et les gens ont été très accueillants avec nous. C’est motivant.
Démarrez-vous cette nouvelle saison avec la volonté d’être encore plus sérieuse ?
Laure Manaudou : Cela dépend des jours. Parfois je n’ai pas envie, parfois oui. La fatigue pèse parfois et puis se mettre à l’eau à 6h30 du matin tous les jours, ce n’est pas si facile.
Justement le CIO (Comité International Olympique) a décidé que les finales des JO 2008 auraient lieu le matin. Qu’en pensez-vous ?
Laure Manaudou : C’est nul ! Même si ce programme s’appliquera à tout le monde. Les Américains ne voient que l’aspect financier…
Envisagez-vous des actions contre ce choix avec d’autres nageurs ?
Laure Manaudou : Non, de toute façon, la décision est prise. Il faudra s'adapter et s’habituer à nager vite dès le matin.
Vous entamez avec l’Arena Sprint à Rouen votre saison en petit bassin…
Laure Manaudou : Je préfère le grand bain pour avoir des repères en vue des grands rendez-vous internationaux. En petit bassin, c’est plus facile. On compte plus de virages, de coulées. De toute façon il existe des nageurs de grands bains et des nageurs petits bains. Moi, je suis faite pour le grand bain.
Ce meeting, le premier de la saison n’est-il pas difficile, puisqu’il n’y a pas d’enjeu ?
Laure Manaudou : Pas du tout, le niveau est relevé, de plus en plus relevé. Il faut compter avec Joanne Andraca, Alena Popchanka. C’est vrai, je ne me fixe pas d’objectifs en terme de temps à Rouen. Je vais essayer de nager vite. Mais je n’ai pas de repères. Je vais voir mon niveau sur 25 m. Cela fait deux mois et demi que l’on s’entraîne dur avec des forts kilométrages. C’est bien de retrouver l’esprit de compétition, de se frotter aux autres compétiteurs comme Alena Popchanka, de retrouver tous les autres nageurs, l’ambiance de la compétition. L’Arena Sprint constitue un bon tremplin en vue de la semaine prochaine à Bordeaux. Et puis j’aime bien l’ambiance particulière de cette compétition. La mise en scène, la musique, l’ambiance avec le public, je suis contente de participer à un vrai spectacle.
Etes-vous contente de partir en Australie prochainement ?
Laure Manaudou : L’Australie est la patrie de la natation. Alors l’idée de participer à un tel rendez-vous là-bas me motive beaucoup.