Le business Manaudou
Parmi les sportifs les mieux payés de France, Laure Manaudou vient de signer un partenariat de plusieurs millions d’euros avec François Pinault. Après les Mondiaux et avant les JO de Pékin, les enchères autour de la nageuse risquent d’exploser. Immersion dans la galaxie du business Manaudou.
Par Gilles Festor
En plus d’être une formidable machine à gagner dans les bassins, Laure Manaudou s’est transformée au fil des mois comme une icône publicitaire incontournable dans le monde sportif hexagonal. La championne française profite aujourd’hui de cette image de marque en la monnayant à prix fort de manière extrêmement sélective. La championne olympique vient d’ailleurs de signer avec l’homme d’affaire François Pinault un partenariat particulièrement juteux qui n’a plus grand-chose à envier aux salaires colossaux perçus par les icones du football français aux quatre coins de l’Europe. Artemis, la holding familiale du richissime entrepreneur français, dirigée par François-Henri Pinault, est parvenue à trouver un nouvel accord novateur avec la Villeurbannaise le 26 mars dernier.
Un million d’euros par an avec Pinault ?
En 2006, le journal L’Equipe avançait des revenus globaux de l’époque autour de 1,5 millions d'euro. Ces émoluments pourraient presque doubler en 2007. Le montant du nouvel accord qu’elle a signé avec Artemis n’a pas été détaillé mais le quotidien économique La Tribune l’estime à plusieurs millions d’euros sur cinq ans. En s’associant à la sportive préférée des Français, François Pinault n’a pas souhaité se positionner comme un simple publicitaire armé d’une interminable liste de partenariats commerciaux mais comme un mécène avec la nageuse avec laquelle lui et son fils «se reconnaissent dans les valeurs et le parcours.» L’originalité du contrat tient dans le fait que Laure Manaudou n’est liée par aucune obligation contractuelle ! La Villeurbannaise devra juste de temps à autre participer à des opérations caritatives ou des défilés de sociétés appartenant au groupe comme Gucci ou Stella McCartney.
Arena, partenaire historique
Une autre marque de luxe n’avait pas attendu pour faire de Laure Manaudou son égérie. Depuis plusieurs mois déjà, la championne de 20 ans seulement est placardée sur les murs dans toutes les campagnes publicitaires de Lancel. Laure Manaudou est aussi engagée auprès d’EDF, du voyagiste en ligne Lastminute.com, qui possède un «Espace voyage Laure Manaudou», et la Société des bains de mer de Monte-Carlo. Mais le partenariat le plus emblématique de son sport l’associe à Arena, l’équipementier de maillot de bains. La marque a lancé une ligne spéciale Laure Manaudou siglée du papillon que la nageuse s’est fait tatouer dans le dos. L’hebdomadaire L’Express rapporte que le chiffre d’affaire de l’entreprise a explosé de 24,6% l’an dernier. Et s’il est difficile de mesurer l’impact de Laure Manaudou dans cette progression, il parait évident que l’athlète y a une part importante. Ce contrat aiguise l’appétit de deux grands concurrents qui verraient d’un bon œil une rupture du contrat entre les deux parties. A l’approche des JO de Pékin, Laure Manaudou est plus que jamais désirée.
En attendant de parapher sans doute des contrats qui seront forcément revus à la hausse, Laure Manaudou a pu faire gonfler son porte monnaie en décrochant quelques médailles dans le bassin Susie O’Neill de Melbourne. La Fédération française de natation a promis 22 500 euros pour chaque titre de championne du monde et la moitié pour une médaille d’argent. La Fédération internationale offrait elle 9336 euros pour un titre mondial mais se montrait plus généreuse pour un record du monde avec la rondelette somme de 19500 euros.
source: sport 24.com
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